Brume Titirenko

Les riches sont peut-être comestibles.

Récit graphique du thème «Eat the rich» (dessins à l’encre)

Je viens d’un milieu plutôt modeste, et quand je suis arrivée à Paris, j’ai eu l’immense honneur de découvrir la bourgeoisie de près. Ses us et coutumes, ses privilèges de classes m’ont intéressé, son innocence surtout m’a frappée. Rousseau a écrit : «Quand les gens n’auront plus rien à manger, ils mangeront les riches». Le système capitaliste, cannibale, finira par se détruire lui-même.
En m'inspirant de cette phrase de Rousseau, j’ai voulu raconter dans ce récit graphique l’histoire surréaliste et tragi-comique de quelqu’un qui se rend compte qu'il est peut-être possible de manger les riches, tout simplement. Le petit poème conclusif, hommage parodique à la fois à Jean de La Fontaine et à Desproges, explique pourquoi les riches ont si mauvais gout....
J’ai voulu raconter une histoire comique, et dessiner, dans la veine de Reiser, Brétécher, Robert Crumb, Goya, ou encore Giacometti, Tomi Ungerer, ou Fellini.
Il y a chez ces dessinateurs un souci du corps humain, de la chair, de la vie, du mouvement, de l'humour. Ce souci est pour moi est un acte de résistance poétique.


























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